I-CERAMM - La Céramique Médiévale et Moderne

Réseau ICÉRAMM

Information sur la CÉRAmique Médiévale et Moderne

Coordinateur du réseau : Philippe Husi (CNRS,UMR CITERES-LAT)

Pour connaître les membres du réseau, reportez vous à la rubrique "Utilisateurs, contacts"

Objectifs d'iceramm
Le site ICERAMM a pour objet de répondre à une demande croissante d'informations sur la céramique médiévale et moderne de la part des archéologues. L'intérêt principal est d'accélérer la diffusion d'une information provenant d'une masse documentaire croissance, et pas toujours étudiée. Ce site sert de ciment à un réseau d'archéologues-céramologues provenant de différents horizons institutionnels (Université, CNRS, INRAP, Collectivités territoriales, Ministère de la Culture, Musée...). Outre, les avantages courants et indispensables à la gestion d'un réseau lié à une thématique de recherche (rubrique action…) ce site s'articule autour de deux idées principales : la mise en ligne d'une base de données bibliographiques et l'élaboration d'une base de données spatialisées sur la céramique centrée sur l'élaboration de notices fondées sur l'association de trois éléments indispensables :
 - la localisation du site et du lot céramique (notice) : à la commune par des points sur un fond de carte ;
 - la datation : reposant sur la stratigraphie et le reste du mobilier datant ;
 - la typologie : forme et groupe technique ou tradition de fabrication au travers d'un répertoire (dessins) et d'un tessonnier virtuel (photographie macroscopique) régionaux.

L'objectif scientifique commun consiste à mieux appréhender les questions d'échanges entre grands espaces régionaux, qui façonnent la France de l'Ouest et du nord, comme la Belgique, au travers d'une analyse typologique des céramiques dites " endogènes " ou " exogènes " à chaque région. Le territoire a donc été découpé en grands espaces dont le fondement du maillage retenu est un savant mélange entre la diversité des faciès céramique et l'existence de réseaux locaux d'archéologues ayant l'habitude de travailler ensemble et de confronter leurs résultats dans des manifestations scientifiques. Cet état de fait est révélateur d'aires céramiques, dont le fond typologique commun reflète des traditions de fabrication proches, conséquence d'échanges de savoirs-faire durant tout le Moyen-Age et l'époque moderne. Pour exemples, l'usage de la céramique glaçurée ou peinte à la fin du haut Moyen-Age ou l'apparition des céramiques très décorées aux environs du 13e s. ou encore l'usage du grès traduisent bien cette réalité. Autant de questions qui demandent la mise en oeuvre d'un réseau et d'un outil permettant de facilité l'échange d'informations dans ce vaste espace, duquel est, pour l'instant, tenu à l'écart le "monde méditerranéen" qui répond à d'autres logiques d'échanges et de savoir-faire. Nous proposons donc d'articuler le réseau autour de grands pôles structurants, au nombre de 15 pour la France et 2 pour la Belgique. Ce découpage est autant que possible calqué sur le maillage administratif régional, avec cependant quelques exeptions. Pour la France, d'Ouest en Est, on recense : l'Aquitaine ; le Centre-Ouest comprenant les régions du Poitou-Charentes, des Pays-de-la-Loire et du Centre, auxquelles il faut rajouter les départements de la Nièvre et de l'Allier ; la Bretagne ; la Basse Normandie ; la Haute Normandie ; L'Ile-de-France, région à laquelle il faut rajouter le département de l'Yonne ; la Picardie ; le Nord-Pas-de-Calais ; la Lorraine ; l'Alsace ; la Franche-Comté avec la Bourgogne de l'Est (Côte d'Or, Saône-et-Loire) ; la région Rhône-Alpe ; l'Auvergne ; le Limousin. Pour la Belgique on recense, la partie Ouest, avec la Flandre Occidentale, la Flandre Orientale, l'Antwerpen, le Brabant Flamand, le Hainaut et la partie Est, avec le Limburg, Liège, Namur, le Luxembourg, le Brabant Wallon.


iceramm : l'outil fédérateur du réseau
L'originalité du site réside dans la structuration d'un système d'informations rigoureux et souple, et sur la saisie en ligne aussi bien des outils d'analyses que des notices (lots céramiques), donc des sites d'où ils sont exhumés. Cette articulation est donc fondée :
 - sur l'élaboration d'instruments d'analyses régionaux (répertoire et tessonniers), dont seule la hiérarchisation est commune, ce qui élimine les problèmes récurrents de terminologie, puisque chaque région est autonome, donc conserve son vocabulaire habituel.
 - sur la saisie en ligne de lots céramiques appartenant à un site domestique ou de production, en ne retenant que les éléments les plus révélateurs du faciès céramique du lot. Il ne s'agit pas d'intégrer tout le matériel, mais uniquement un exemplaire de chacun des types de récipients identifiés dans le répertoire et dans le tessonnier, ces derniers étant à tout moment directement complétés par l'auteur d'une notice.
 - sur la cohérence du système qui repose sur la limitation de la saisie aux personnes acceptées par le réseau, à la validation ou au rejet a posteriori par le réseau de toute nouvelle information qu'il s'agisse des notices ou des outils (répertoire et tessonnier).
 - sur les membres permanents du réseau (référents régionaux) qui donnent toute sa crédibilité au site, puisque chaque nouvelle notice comprend la mention " vue par iceramm " lorsque le (les) référents de la région concernée a validé les informations, dans l'attente de cette validation, la notice restant mentionnée " non vue par iceramm ". En d'autres termes, la traçabilité, donc l'élimination de toute nouvelle information sur le site est assurée, ce qui empêche toute pollution, donc destruction du système.


Utilisateurs d'iceramm
Il s'adresse aux archéologues ou personnes intéressées par le sujet, en leur donnant la possibilité de faire des recherches de leur choix (bibliographie ou base de données spatialisées sur la céramique). A terme, le réseau pourrait s'articuler avec celui du " Medieval Pottery Research Group " anglais ou du Corpus Middeleeuws Aardewerk Hollandais.


Soutiens d’iceramm
Ils se présentent sous différentes formes :
 - soutien scientifique et financier avec l’inscription de ce projet dans le programme du Laboratoire Archéologie et Territoires (Université de Tours, UMR 6173 CITERES) ;
 - soutien financier par le temps accordé aux personnels de l’INRAP, mais aussi aux salariés d’autres organismes, qui souhaitent participer activement au projet (réunions utiles à l'oganisation et à l'activité du réseau et du site internet) ;
 - soutien financier, avec l’aide de l'Association ARCHEA et de la Région Centre, mais aussi du Ministère de la Culture (SRA-Centre) au travers du projet collectif de recherche (PCR) sur la céramique du Centre-Ouest de la France, pour la réalisation du site et l’intégration des données de la Région Centre.


Et pour conclure
Il faut à nouveau insister sur l'objectif principal de ce projet, créer un réseau d'informations, qui ne remplace nullement les programmes de recherches existants dans le domaine, puisque l'échelle d'analyse du mobilier est différente. L'idée est de se doter d'un outil utile et accessible à tous, permettant à chacun d'aborder plus aisément les questions liées aux flux et aux échanges, dans une partie d'un vaste espace régulièrement nommé l'Europe du Nord-Ouest.


Conception et réalisation du site internet : P. Husi et O. Marlet (UMR CITERES-LAT, Université de Tours).